Dernière partie de notre voyage en Trouée des Trolls avec Delbenneth !
Delbe’ avait commencé l’écriture du premier article de ce passage en mon absence, je lui laisse l’honneur de terminer ainsi cette série de 6 articles consacrés au même passage hors-map.
Vous retrouverez les premières parties sur la page Trouée des Trolls.
A toi Delbe’!
J’observai Yao manger avec entrain ce pain aux allures de biscuit pas assez cuit, tout en observant béatement le paysage à nos pieds. Les hobbits semblaient être toujours fascinés par le monde. Bien que la vue fusse belle, je ne parvenais à comprendre son obsession pour ceux-ci. Néanmoins, je lui reconnus mon intérêt de pouvoir voir ces chemins que je connaissais par cœur sous un nouvel angle. Cette simple remarque illumina son regard de contentement ; ce me semble que, à présent que j’y repense, il avait été plutôt réjoui à l’idée de rester plus longtemps pour son repas.
Je le sortis de sa contemplation pour reprendre route. Nous suivîmes le Bruinen, en direction de son amont. Je laissai le Hobbit jeter un dernier regard admiratif au paysage, bien que je m’impatientasse.
À notre droite, l’eau du Bruinen nous offrait le spectacle de sa puissance. Durant de nombreuses vies d’Hommes, celle-ci avait creusé la montagne, la séparant en deux. Bien que je comprisse l’admiration de Yao, je me baissai pour lui attraper autre chose que les cheveux, et le tirai vers moi, l’éloignant du bord.
À ce geste, il ronchonna faiblement, mais eut la bonne idée de se taire. Il fut alors happé par la vue d’une des plus hautes montagnes des Monts Brumeux, ce qui l’éloigna du ravin. Grâce à ce nouvel attrait, je ne dus pas le pousser pour que nous continuâmes notre chemin – tant mieux.
Il fallut grimper le sol escarpé qui s’offrait à nous, alors qu’une brise froide nous plongeait dessus. Lorsque le terrain devint plus plat, nous nous arrêtâmes pour observer les pentes boisées couronnées des pics enneigés. Malheureusement, la vallée d’Imladris se dévoila, et je vis du coin de l’œil Yao refermer sa bouche en me voyant.
Pendant quelques instants, je fixai les toits visibles, espérant de tout cœur qu’une grande crue inondât la vallée, mais rien ne se produisit. Je repris mon chemin vivement, tandis que Yao se dépêcha de se relever – il en avait allègrement profité, le malin !
À notre droite, de l’autre côté du Bruinen, la falaise était étrangement faite.
Un peu plus loin devant nous, d’autres étrangetés ne pouvaient que témoigner de la nocivité de la magie des elfes.
Malgré ses habitants d’une profonde stupidité, les forêts riches de la Trouée des Trolls faisaient partie de mes préférées à arpenter, celles-ci offrant couvert et nourriture. Et puis, une partie appartenait, autrefois, au royaume perdu d’Arnor.
Nous trouvâmes une étrange cavité, peut-être creusée il y a fort longtemps par le ruissellement des eaux, aujourd’hui totalement asséchée et qui nous offrit un chemin praticable vers les hauteurs.
Une fois que nous fûmes arrivés en haut, Yao se figea et me confia ses soupçons de s’être perdu. Après une intense réflexion, – semblerait-il – il me révéla ne simplement pas reconnaître le paysage.
La forêt dense que nous avions devant nous lui était inconnue, car elle n’était simplement pas là lors de sa dernière visite. Je doutai d’une si longue longévité chez les Hobbits, d’autant plus que Yao ne semblait guère vieux. Ces arbres avaient dû grandir si vite grâce à la magie des elfes : mais pourquoi ? Je songeai avec dégoût que ces oreilles pointues ne devaient pas considérer la vue des pentes nues à la hauteur de leurs majestueux goûts. Cela me mit mal à l’aise, aussi ne nous attardâmes pas en ces lieux.
Derrière nous, Fondcombe était aisément visible. Sa vue ne m’enchantait guère, mais Yao insista pour s’approcher, aussi nous descendîmes la montagne. Les pentes étaient abruptes, et ce fut ardu d’y parvenir, je manquai même de me blesser. Pourtant, Yao semblait déterminé à atteindre Fondcombe – je soupçonnai son estomac d’être à l’origine de ces audaces.
Je fus étonnée de notre proximité avec la ville, qui ne devait se douter de sa fragilité. Je songeai avec délice que, d’ici, il me serait aisé de transpercer Elcarré d’une unique flèche, mais Yao ne me laissa pas le temps d’imaginer un plan, qu’il dévoilât notre position d’un tonitruant « Bonjour, en bas ! » avant de courir vers ces elfes. De toute façon, si j’avais osé m’en prendre au grand manitou, Argy me serait tombé dessus… Au moins me reste-t-il quelques fruits pourris dans mes poches, or, Elcarré a toujours cette faiblesse d’accueillir en personne ses invités…
Bien. Cet Hobbit n’est pas si inutile, finalement.
Delbenneth.
Voilà qui clôt notre périple au nord de la Trouée des Trolls.
Merci encore une fois à Delbenneth de m’avoir accompagné lors de cette aventure et de corriger quotidiennement mes innombrables fautes d’orthographe, de grammaire ou encore de conjugaison.
La centaine de photos inédites de ce passage divisé en 6 parties est disponible sur l’album dédié.
A bientôt,
~Yao
Salout’
Allez vous réussir à atteindre la statue elfique qui surplombe Fondcombe entre la porte vers les monts Brumeux et les nains de la place des enchères, au dessus du lac?
Chope pleine etc…
Promis je m’y mets dès que possible. Mais pour le moment on va un peu voyager en dehors de la Trouée des Trolls. J’ai tellement de passages dans cette région que j’aurais de quoi vous occuper pendant des mois sans la quitter 😉
Mais je vais essayer de caler celui là pour Avril !
“Elcarré”… Il ne fait pas bon être une oreille pointue quand on côtoie Delbenneth hehe 🙂
C’est étrange cette forêt qui pousse toute seule !
Et ma foi cette phrase : “J’ai tellement de passages dans cette région que j’aurais de quoi vous occuper pendant des mois sans la quitter” me donne envie d’essayer de grimper aussi 🙂
On s’est fait l’instance des cloches de Dale hier, j’ai trouvé un trou hehe, et je me retrouvée sur les toits, j’ai pensé à toi Yao ! (Bon après tout le monde m’attendait pour le boss, je n’ai pas pu continuer mon exploration mais j’y reviendrai !)
~ Pruna (oui l’espace change tout hehe)
Oui comme tu dis pour la forêt, étrange !
Bravo pour Dale, à ma connaissance il n’y a qu’une seule façon de s’échapper de la bas, et si tu as trouvée le trou dans le mur invisible, c’est que tu as tout bon 🙂
~Yao (sans espace c’est plus la classe quand même :p)
En fait on avait un mob ursidé coincé dans l’eau, mais pas moyen de le cibler… Du coup à grands renfort de sauts-sur-mur-invisible quelques uns de mes compagnons et moi-même avons réussi à nous retrouver dans l’eau, et depuis là, à grimper sur les toits hehe 🙂 Mais je reviendrai pour en explorer plus !
Il ne faut pas avoir peur de Delbenneth ; elle ne fait que libérer les elfes de leur immortalité par bonté d’âme.